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Charla

23 Octobre 2012 , Rédigé par Michèle Publié dans #les copains

Charla

Charla, c'est mon tit frère depuis vingt-cinq ans. Une belle gueule, une réputation sulfureuse, un passé lourd, un coeur solitaire... Tout ce qu'il faut pour me faire craquer. Oh qu'on se rassure, c'est le seul homme de mon entourage avec lequel j'aie jamais eu envie de coucher. Non, Charla, c'est quelqu'un qui me considérait comme sa bonne copine, même pas comme sa soeur (il en a déjà deux!). On s'entendait bien, de trip en trip, le fou rire n'était jamais loin quand on était réunis. La même passion pour le Viêt Nam, un intérêt commun pour la moto (de cross, s'il vous plaît!), une même vision de la femme parfaite...Une complicité inouïe avec ce mec que j'avais jamais vu avant (mais dont j'avais déjà entendu parler...) est née presque instantanément quand on s'est connus. Avec lui, je me sentais en sécurité, je sais que rien ni personne n'aurait pu me faire de mal. Je me sentais respectée, écoutée, appréciée... On s'étonnait des fois de s'entendre si bien, on en rigolait. Je savais que je pouvais être moi-même, il ne m'aurait jamais jugée. Le nombre de fois où il est venu comme modèle au salon pour une apprentie... Le nombre de fois où il m'a laissé conduire sa voiture(une Opel Manta II divine!!!) alors qu'il refusait catégoriquement de la prêter à ses copains... Sans parler de nos soupers du lundi qu'on aurait raté pour rien au monde. après un reps que je passais des heures à préparer, Martial allait se coucher et nous restions tous deux au salon, à discuter des heures,, partant dans des trips que nous seuls comprenions, essayant de remonter le moral de l'autre quand il n'allait pas bien, nous racontant l'un à l'autre sans tabou... Je l'ai perdu de vue au moment où j'ai quitté la Sagne, mettant fin sans le vouloir à une merveilleuse amitié. On se revoit de temps en temps, mais c'est plus pareil. Par égard pour la jolie famille qu'il forme avec Esther et leurs deux enfants. Je n'ose même pas parler du bon vieux temps avec lui, ça ne ferait que réveiller des souvenirs oubliés, qu'Esther ne comprendrait pas. Repenser à lui me plonge dans une nostalgie profonde, un désarroi inexpliquable. Pour moi il fut et reste un héros, un ami, un ange gardien, un symbole de ce qu'un homme devrait être avec une femme... C'est ma façon de voir cette amitié, et je préfèrerais ne pas lui demander de quelle façon lui l'a vécue, je voudrais pas entacher la plus belle parce que improbable et surprenante amitié qui ait existé entre un autre être vivant et moi.

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